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Les églises de la paroisse

Eglise Sainte Marie

Adresse : 62 avenue Thiers – 33100 Bordeaux

Les messes dominicales ont lieu

le dimanche à 11h00 

Les messes en semaine ont lieu

le lundi et le mercredi à 18h30 – Adoration à 18h00

Confessions

le mercredi de 18h00 à 18h30

L‘essentiel de l’histoire de l’église Sainte-Marie

Construite au milieu du XIXe siècle par l’architecte Paul Abadie, l’église Sainte-Marie de Bordeaux incarne l’art néo-médiéval de ce siècle. Son clocher-porche est dominé par une flèche en forme de bulbe couronnée d’un lanternon.

A l’intérieur, la charpente en bois est apparente dans la nef, tandis que les murs sont ornés d’un vaste décor peint. Les vitraux ainsi que le mobilier, d’une belle homogénéité, valent le coup d’œil.

L’église, son architecture et son décor constituent un ensemble artistique remarquable.

La chapelle néo-classique de La Bastide, rue Letellier, construite par Bordes entre 1830 et 1838, ne peut contenir les fidèles d’un faubourg de Bordeaux en pleine expansion démographique.

Afin de toucher cette population ouvrière attirée par les entreprises créées par l’implantation de la gare d’Orléans, le projet d’une nouvelle église avenue de Paris (actuellement avenue Thiers) est arrêté en 1860.

Les premiers dessins d’Abadie, approuvés par le Conseil des Bâtiments civils (12 août r862) présentent, sous une voûte en berceau, une longue nef à collatéraux, sans transept, menant à une abside à cinq pans.

En façade, un clocher-porche élancé s’achève, comme à Bergerac (I85r-I866), en une très haute flèche.

Un peu partout, gargouilles et pinacles complètent l’allure gothique de l’ensemble que ne perturbe pas le plein cintre des baies.

La construction commence en 1863 sur un terrain donné par Jules Pineau en bordure de l’avenue de Paris (actuelle avenue Thiers) et en 1865 les fondations sont achevées par la pose des socles.

Pour adapter les fondations à l’instabilité du sol, Abadie cherche à désolidariser le clocher de la nef, élevant celle-ci sur des arcs appareillés renversés établis entre chaque pilier et reprenant leur charge.

Après le tassement de cette structure superficielle, l’architecte projette la construction du clocher sur une base de cent trente-six pieux profondément enfoncés dans le sol tourbeux.

En 1867, deux ans après le rattachement de La Bastide à la commune de Bordeaux, Abadie propose une version plus riche où apparaît, à la place de la flèche gothique, un grand bulbe élancé couronné d’un lanternon sur colonnettes.

Cette nouvelle couverture est le fruit des nombreuses recherches de l’architecte sur le dôme et la coupole des édifices romans qu’il dessine (lanterne des morts à Sadat) ou restaure (Saint-Front à Périgueux, Saint-Pierre à Angoulême et le premier projet pour Sainte-¬Croix à Bordeaux en 1859).

En 1866, il a construit un couronnement curviligne pour l’église Saint-Ausone (Angoulême) mais a dû le démolir pour non-conformité avec le projet initial.

La flèche de Sainte-Marie est donc une revanche face à cet échec et confirme cette volonté de dépasser les modèles archéologiques pour créer des formes originales.

Au gré des recherches, la coupole romane se gonfle puis s’étire en une « flèche bulbeuse » – ¬pour reprendre une expression de l’architecte – qui culmine sur un lanternon reprenant, au-dessus d’un tambour de colonnettes, la forme qui le porte.

L’appareillage en écailles renvoie à l’art roman local et évoque les coupoles à extrados en couverture de l’architecture byzantine.

La longue étude des modèles a produit, comme c’est souvent le cas chez cet architecte, un archétype qui fonctionne à l’instar d’une signature reprise par de nombreux élèves et disciples : Saint-Louis de Montferrand, par Valleton (1866), Saint-¬Vincent-de-Paul, à Morcenx, par J.-L. Labbé (1894), église de Villebois-Lavalette, en Charente, par Warin (1895), le Sacré-Cœur de Bordeaux, par J.-J. Mondet (1877-1884).

La « flèche bulbeuse » de La Bastide est donc l’annexion par le néo-roman de l’image prestigieuse du dôme dont l’architecte enrichit, après Vaudoyer à Marseille et Baltard à Saint-Augustin (Paris), l’abondante généalogie.

En produisant une forme nouvelle à partir d’une synthèse architecturale, il réussit là où le néo-gothique avait échoué.

L’originalité du dessin n’a pas échappé aux contemporains. Serr le décrit ainsi en 1875 lors d’une séance du conseil municipal: « Nous reconnaîtrons que le style du monument emprunté au Moyen Âge n’est point pour cela une copie servile. Le roman et le gothique s’y trouvent mêlés; nous remarquons même certains détails d’ornementation qui nous ont fait penser à la Renaissance […]. Nous ne blâmons point ces efforts de l’artiste pour donner à son œuvre un caractère nouveau de personnalité. Les œuvres de copie ou de reproduction, où l’on s’astreint à un rigoureux archaïsme, ne sont que des fantaisies qui ne trompent jamais personne. »

L’intérieur que nous connaissons est le fruit de modifications que l’architecte dut accepter en 1876 à la suite du tassement lent et constant des fondations.

Abadie renonce alors aux voûtes et couvre la nef d’une charpente apparente. Le trait de modernité qu’offre cette structure de bois peint reposant sur d’épais murs de pierre n’est donc, pour Cl. Laroche, qu’un de « ces effets architecturaux qui, s’ils échappent quelque peu à la volonté du concepteur, ajoutent de ce fait un intérêt et une dimension supplémentaire à l’édifice ».

 

L’église ne se visite pas pendant les offices religieux

Plus de renseignements 05 56 00 66 00

 

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